Parrot marque un retour sur le marché des drones cinéma avec le Bebop 2. Au programme, une meilleure autonomie, une vitesse accrue et un nouveau système de stabilisation numérique. Des nouveautés qui font rêver…
[su_youtube url= »https://www.youtube.com/watch?v=2qdW7ramMr4″]
Marque : Parrot
Catégorie : Drone
Disponibilité : disponible
Testé avec un Nexus 5
Prix : 549,99€
Après la nouvelle série de mini-drones, la marque française a dévoilé son nouveau Bebop 2 il y a deux semaines à la Garde Républicaine. Aucun détail, si ce n'est un aperçu très sombre du drone, n'avait filtré jusqu'à ce que les sites américains dévoilent les premières infos. Les attentes étaient importantes. Certains imaginaient un drone qui vole dans la nuit, plus concluant que sur le Parrot Airborne Night… D'autres encore espéraient un drone intelligent, capable de vous suivre à la trace, une vraie nouveauté chez Parrot qui ne propose pas encore ce genre de service à ce jour. C'est dans le manège à chevaux de la Garde Républicaine du boulevard Henry IV qu'un Henry Seydoux tout fier a présenté ce nouveau drone, dans la lignée du Bebop premier du nom. Comme d'habitude avec Parrot, une petite présentation à l'américaine avec écrans, vidéos et grosses enceintes et petit stand-up dynamique. Le lieu était d'ailleurs décoré pour l'occasion avec une petite foule de journalistes désireux de poser les mains sur le nouveau bébé de l'entreprise française qui compte devenir le numéro 1 mondial du drone. La marque veut en effet réaliser une levée de fond de 300 millions d'euros. On avait pu l'essayer un petit temps, mais cette fois, c'est la bonne, le Bebop 2 est arrivé à la rédaction tout beau tout neuf. Verdict !
Unboxing drone Bebop 2
Très bonne surprise à la réception du produit. L'emballage est soigné. Une petite boite qui abrite le drone bien entendu, mais aussi un petit panel d'accessoires. Deux séries d'hélices, bien pratique au cas où l'une d'elle prenne un coup, mais aussi un secteur pour recharger l'appareil directement sur une prise. À noter aussi, un câble micro-USB dans une petite boite contenant une grande notice et l'accessoire de fixation des hélices. En résumé, une boite très complète. Difficile d'y trouver des défauts.
Design du drone Bebop 2
Si le premier drone Parrot Bebop était assez coloré, pour l'instant cette deuxième édition se contente de blanc/noir et de rouge/noir. C'est cette dernière version que nous avons reçue et il faut reconnaître qu'elle est vraiment jolie. L'aspect général du produit fait quand même un peu plus professionnel que le premier modèle même si les changements ne sont pas extrêmement nombreux. C'est surtout la finition qui a été bien retravaillée. L'exemple le plus parlant, c'est la fixation de la batterie, d'un simple clips sans avoir besoin de l'attacher, reproche fait au Bebop premier du nom. La version rouge a réellement un certain cachet et on la préfèrera à la version blanche, un poil trop sobre à notre goût.
On parlait tout à l'heure de finition, souvent reprochée à la marque d'être un peu légère. Sur ce coup-là, c'est assez solide. Pas de bouts de plastiques brinquebalants ou qui semblent très peu solides. Le polystyrène est rare, très rare même, il compose simplement le tour de la caméra. Ce Parrot Bebop 2 arbore aussi un design retravaillé avec des hélices plus larges pour de meilleures performances. C'est d'ailleurs ses hélices qui représentent le petit moins de la finition du produit. Elles semblent assez irrégulières. On voit ça directement dans l'installation du produit.
Enfin, la carène disparait entièrement et il n'est apparemment pas prévu d'en rajouter une selon les ingénieurs de Parrot. À la place, On notera l'apparition d'un arrêt des hélices lorsqu'elles rentrent en contact avec un obstacle.
Utilisation Bebop 2
Installation
C'est un petit peu le problème avec l'ensemble des produits Parrot. Censés pouvoir être utilisés immédiatement, il y a toujours un petit souci. Et ici, il y en a deux :
Premièrement cette histoire d'hélices que l'on a qualifiées d'irrégulières. Le problème c'est qu'elles ne sont pas installées par défaut et qu'il faut utiliser un petit accessoire pour les fixer. Rien de bien compliqué. Mais l'idée c'est que vous installez les hélices en passant des petites vis à travers. Les vis dépassent un peu petit peu ensuite et il suffit d'utiliser l'accessoire pour tourner l'hélice et la bloquer. Seul problème, certaines hélices s'enfoncent mal et du coup, impossible de les bloquer avec l'accessoire. Du coup il faut se battre un peu et parfois même échanger des hélices, quitte à avoir des couleurs différentes. Alors c'est peut-être une exception dans les produits qui sont vendus, ça peut arriver. Mais, c'est arrivé dans une rédaction de tests, on est donc obligé d'en prendre note.
Deuxièmement, vous devrez passer pas la case mise à jour de votre produit au risque d'avoir de très gros problèmes. En effet, nous avons eu la surprise de voir foncer l'appareil dans le mur lorsque nous l'avons fait décoller. Peut-être une erreur de calibrage, mais ne voulant pas prendre de risque, nous avons mis à jour l'appareil via un ordinateur, l'application mobile n'ayant pas jugé bon de nous la proposer. C'est davantage un problème de mise à jour pour ce drone selon nous puisque avant celle-ci, le retour vidéo en direct sur l'application avait des gros problèmes. Ce qui ressemblait à des « flaques noires » apparaissait sur le bord du smartphone, problème réglé une fois la mise à jour faite.
Alors, ça pourrait simplement être ennuyeux si ce problème n'avait pas été dangereux. Car certes il a foncé dans le mur, mais avec un deuxième essai, sans mise à jour et en le tenant à la main pour éviter que l'appareil parte d'un coup, on a eu la surprise d'avoir un produit qui partait à fond la caisse. Il était difficile de le maintenir et, ô surprise l'application ne répondait plus quand on a voulu l'éteindre. Smartphone, drone ou application défectueuse, dans tous les cas cela ne doit pas arriver. Un appareil lancé à 50 kilomètres par heure peut causer énormément de dégâts. On le répète donc -> faites absolument la mise à jour.
Prise en main
La première impression est bonne, très bonne même. Ce Bebop 2 répond bien. Réactivité et vitesse sont au rendez-vous. Et alors quand vous poussez les gaz, y'a vraiment de quoi de faire et s'éclater. C'est évident, mais c'est dans un grand espace que ce Bebop 2 prend toute sa dimension. Le fun est toujours présent, de même pour les petits loopings si ce n'est même plus qu'avec le précédent modèle.
Le premier Bebop souffrait de son poids et des coups de vent. En parlant de poids, ce Parrot Bebop 2 pèse 500 grammes tout ronds. Un choix motivé par les restrictions européennes a confirmé Henry Seydoux. L'idée, c'est qu'un drone de moins de 500 grammes est sujet à une législation beaucoup moins stricte. C'est d'ailleurs pour cela qu'il n'intègre pas de mode nuit, les drones étant interdits de vol après le coucher du soleil. Et pour ce qui est de cette histoire de vent, le Bebop nous a paru réellement plus stable. Une bonne chose, qui permet de gagner en confort de pilotage. On notera une vitesse de pointe de 64 kilomètres par heure, encore une fois près du double du modèle précédent. Bref, du fun en boite cet engin !
Fonctionnalités Bebop 2 : grosse autonomie et vidéo 1080p
Intéressons-nous maintenant aux nouveautés de ce nouvel appareil. Il possède un temps de vol de 25 minutes ce qui est plus du double des 12 minutes de la version précédente. Une prouesse rendue possible par une nouvelle batterie 2700 mAh, mais aussi grâce à une meilleure gestion de l'énergie. Et pourtant, les performances globales de l'appareil sont équivalentes voire meilleures que sur le modèle précédent.
Un joli rendu vidéo
Côté vidéo, une nouvelle lentille permet des résultats plus sympas. Néanmoins, on reste sur du Full HD 1080p à 30 images par seconde. Interrogé sur la 4K, Henry Seydoux n'a pas souhaité en dire plus laissant tout de même penser que l'ultra haute-définition devrait arriver sur la prochaine génération. La stabilisation de son côté est impressionnante. Elle permet de livrer une image qui ne tremble pas malgré les à-coups du drone. À noter également la caméra qui peut être orientée verticalement pour filmer le sol, bien plus qu'avant.
cartographie 3D et fonction Follow Me
L'application mobile ne change pas. FreeFlight 3 proposera encore ses bons et loyaux services pour ce Bebop 2. On espère enfin une mise à jour de stabilité, loin d'être le point fort de Parrot, ce qui est étonnant quand on sait que la totalité des appareils de la marque passent par cette application. Pas de grandes nouveautés si ce n'est la possibilité de conserver toutes les données de vol dans un Cloud dédié. Certaines applications peuvent venir en complément : Pix4d qui offre un géotracking précis et permet de réaliser des plans en 3D, mais aussi Neurala, une application de Follow Me. En clair, le Bebop 2 vous suit où que vous alliez. Seul regret, ce Bebop 2 n'est pas équipé d'une gestion intelligente des obstacles qui pourrait le propulser comme appareil le plus intéressant de cette année 2015. Il faudra donc être très précautionneux.
Le retour du SkyController pour le Bebop 2
Comme le premier Bebop, il peut être piloté via le WiFi à travers un smartphone ou tablette, Android ou iOS. La portée est de 300 mètres ce qui est déjà pas mal. Néanmoins, pour atteindre les deux kilomètres, il faudra se tourner vers le SkyController qui est de retour. Lui aussi a été légèrement revu, notamment pour des questions d'ergonomie, mais pas de changements gigantesques si ce n'est l'apparition d'un port HDMI où vous pourrez brancher un casque VR en HDMI. Pour ceux qui en possèderaient déjà un, sachez qu'il sera tout de même compatible avec ce Bebop 2. Une bonne nouvelle quand on sait à quel point il est onéreux.
L'expérience de la réalité virtuelle se révèle quant à elle plutôt décevante puisqu'il n'y a pas de tracking et une latence assez importante. Il faudra donc de l'espace pour éviter de s'empiffrer le premier arbre ou mur du coin. L'utilisation servira sans doute d'avantages aux cinéastes amateurs qui font des plans très larges avec des drones et surtout en hauteur, à l'abri des risques de collisions.
Prix et disponibilité Bebop 2
Si les performances sont plutôt impressionnantes, le prix grimpe. Comptez 549 euros pour vous procurer le Bebop 2. La facture monte à 949 euros avec un SkyController. Autant dire que ce drone n'est donc pas exactement le cadeau que l'on achète à son enfant pour Noël, contrairement aux mini-drones, beaucoup plus accessibles. Reste que l'entreprise française se prépare pour les fêtes de fin d'années et il y a fort à parier que le Bebop Drone 2 se retrouve sous le sapin, des plus grands cette fois…
Conclusion
[su_box title= »Les plus du Bebop 2″ box_color= »#0ca206″]
> Design sympa
> Stabilisation améliorée
> Rendu vidéo de qualité
> Super fun
> Effort sur l'autonomie [/su_box]
[su_box title= »Les moins du Bebop 2″ box_color= »#bd1507″]
> Hélices irrégulières
> Free Flight 3 toujours instable
> Une mise à jour nécessaire pour rester en vie
> Disparition de la carène de protection
> Un peu cher avec le SkyController [/su_box]
Ce serait mentir que de dire que Parrot n'a pas réussi son coup avec le Bebop 2. Plus puissant, plus autonome et plus stable que son aîné, l'appareil se paye le luxe d'être un bon compagnon de jeu, mais aussi de réalisation vidéo. Un combo gagnant qui, couplé ou non à un SkyController, vous promet de jolies sessions de vol. Reste que certaines fonctions manquent à l'appel comme la gestion intelligente des obstacles. On notera aussi quelques soucis de finition au niveau des hélices, irrégulières, mais aussi un besoin de mise à jour immédiat à l'achat pour éviter tout accident. Un reproche qui coute quelques points à ce Parrot Bebop 2. Néanmoins, Parrot accouche d'un beau bébé qui fera un beau cadeau de Noël.
Restez toujours informé avec TECHNPLAY.COM !
Abonnez-vous à notre chaîne YouTube et suivez-nous sur Google Actualités pour ne rien rater.
- Partager l'article :
Le coup de cœur de Julie❤️
Julie – Journaliste technplay.com
Bonjour,
Il n’est pas illogique que vous ayez eu du mal à monter les hélices et des soucis avec le comportement de l’appareil. En effet, les hélices doivent être montées d’une façon bien spécifique: les noires à l’arrière et les rouge ou blanche à l’avant, de même les hélices avec un trou central se montent à l’avant droit et à l’arrière gauche. Ce ne semble pas être du tout le cas sur votre appareil d’après vos photos…