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Un robot sexuel BDSM violerait-il la première loi d’Asimov ?

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En 1942, l'auteur de science-fiction Isaac Asimov formulait 3 lois auxquelles les robots devaient obéir. La première loi pose cependant un problème avec l'existence d'un robot sexuel BDSM.

La semaine dernière, le conseil municipal de Houston aux Texas a interdit l'ouverture de la première maison close de robots sexuels aux Etats-Unis. Une interdiction qui a donné lieu à un débat passionné outre-Atlantique. L'évolution des robots sexuels semble pourtant inévitable et un marché existe déjà. Cependant, certains ont, non sans malice, posé une question piège : « Un robot sexuel BDSM violerait-il la première loi d'Asimov ? ». Cette règle établie par l'écrain proliphique de science-fiction stipule notamment qu'« un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, en restant passif, permettre qu'un être humain soit exposé au danger ».

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Robot sexuel BDSM : la réponse des experts

Ce n'est qu'une question de temps pour qu'un robot sexuel proposant des services BDSM soit conçu. Lorsqu'Asimov a élaboré ses lois, il n'avait certainement pas pensé à l'éventualité d'un robot sexuel BDSM. Aussi, 25 ans après la mort de l'écrivain et pour répondre à cette question, nos confrères du journal américain « Gizmodo » ont posé la question à des experts de différents domaines comme par exemple un avocat, un expert en questions éthiques, un scientifique en informatique et un philosophe.

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Pour la scientifique Julie Carpenter, se pose tout d'abord la question de la définition exacte de porter atteinte à un être humain et de ne pas laisser un humain exposé à un danger. Elle insiste aussi sur la dimension du consentement de l'être humain à la pratique BDSM. La scientifique conclue, qu'à l'heure actuelle, les intelligences artificielles ne sont pas à même de différencier les notions de préjudice et de blessures. Le robot pourrait alors enfreindre cette première loi du fait d'une évaluation inexacte.

Le robot sexuel BDSM fait débat chez les experts

Pour l'expert en éthique Cansu Canca, les robots sexuels BDSM ne violent pas la première loi d'Asimov du fait de la spécificité même de la pratique sadomasochiste. Le spécialiste insiste cependant sur le fait qu'un tel robot pourrait perturber les aspects sociaux et interactif de ce genre de pratiques sexuelles. Enfin, l'expert en éthique rappelle que ces robots collectent et stockent des informations intimes ce qui peut soulever des questions sur la confidentialité et la sécurité de ces données.

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Pour l'avocat et professeur de droit Ryan Calo, la loi d'Asimov n'a clairement pas été formulée par un juriste et peut donc être interprétée selon la volonté de chacun. L'expert en droit explique cependant qu'il ne s'agit pas d'une violation de la loi d'Asimov car le robot agirait avec l'intention d'offrir du plaisir à la personne demandant ses services BDSM. L'avocat prend par ailleurs l'exemple d'un boxeur qui ne peut être condamné pour avoir frappé son adversaire.

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