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Jouets connectés : attention à Cayla, la poupée connectée espionne

A l'approche de Noël, les jouets ont envahi les supermarchés et les boutiques spécialisées. Cette année, même les enfants ne passeront pas à côté de la mode du tout connecté et les fabricants l'ont bien compris. De nombreux jouets connectés vont trouver leur place sous le sapin. Cependant, à en croire des associations de consommateurs il faudrait se méfier de ces poupées connectées ou autres robots intelligents qui pourrait être utilisés à mauvais escient par des personnes malintentionnées. Contrôlables avec un smartphone via Bluetooth, ces jouets à l'allure innocente, comme la poupée connectée Cayla, pourraient se transformer en de véritables espions.

En effet, les jouets connectés ne sont pas tous bons à mettre entre les mains de nos chères petites têtes blondes. On sait désormais que les objets connectés ne sont pas forcément toujours bien sécurisés et parfois même trop facile à pirater, comme les ampoules Hue de Philips, patchées depuis. Deux jouets inquiètent particulièrement des associations de consommateurs, dont l'UFC-Que choisir, qui a décidé de saisir la CNIL, l'autorité française de contrôle en matière de protection des données personnelles et la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Il s'agit de la poupée connectée « Mon amie Cayla » et du robot connecté « i-Que ».

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Une poupée connectée qui espionne vos enfants

La poupée connectée Cayla et le robot i-Que sont dotés d'un micro qui permet aux enfants de leur poser des questions auxquelles les jouets peuvent répondre. Ces deux jouets connectés se connectent au smartphone de l'enfant par Bluetooth. Cependant, la connexion entre le smartphone ou la tablette et le jouet ne nécessite pas de mesure d'association ni de code d'accès. De fait n'importe qui pourrait se connecter à l'un de ses jouets à partir d'un dispositif mobile du moment qu'il se trouve dans le rayon d'action du Bluetooth. Cette faille dans la sécurité permettrait même à la personne de prendre le contrôle de la poupée connectée à distance ainsi que d'écouter l'enfant et lui parler.

« Il est très facile pour n'importe qui de se connecter à la poupée. Donc, si vous êtes à proximité de la poupée et qu'elle est allumée, il est facile pour un inconnu par exemple de se connecter et de parler au travers de la poupée et d'écouter ce que les gens disent au travers de cette connexion », expliquait ainsi Finn Myrstad, le responsable de la section Services numériques au Conseil norvégien des consommateurs.

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Les conversations envoyées aux Etats-Unis

L'autre problème soulevé par cette association de consommateurs norvégienne est l'exploitation des conversations que l'enfant a avec la poupée par une société basée aux Etats-Unis, spécialisée dans la reconnaissance vocale, et ce sans le consentement des utilisateurs. Les données ainsi récoltées peuvent être vendues à des services tiers à des fins commerciales. Ainsi, de la publicité ciblée destinée aux enfants serait effectuée au travers de ces jouets. La poupée prononcerait certaines phrases pour faire la promotion de différents produits, comme ceux de par exemple.

L'association UFC-Que Choisir invite donc les parents à être très vigilants lorsqu'il s'agit de choisir un jouet connecté pour leurs enfants. La poupée Cayla et le robot i-Que, tous deux fabriqués par Genesis Toys, une société basée à Hong Kong, connue dans le domaine du jouet connecté, sont certainement à éviter tant qu'elle n'aura pas régler ces problèmes de sécurité et de confidentialité.

Source : BEUC

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